Il n'y en a que pour elle. La Société européenne des satellites. Imaginée par quelques visionnaires il y a trente ans, elle entraîne derrière elle une vingtaine de sociétés au Luxembourg, soit 700 personnes et un poids équivalent à 2 % du PIB du pays.
Source : Luxemburger Wort
Publication date : 10/17/2015
Sous le dôme qui vient d'atterrir au Knuedler jusqu'au 25 octobre, il faut passer sous le «Sentinelle 1A» de Galileo, dès l'entrée, contourner le gros globe central et aller en face, sur la borne interactive qui est à la droite du podium. C'est là, dans la relative obscurité du lieu déjà visité par près d'un million de personnes en trois ans dans 29 villes européennes, que l'on peut approcher au mieux la galaxie du satellite au Luxembourg.
Si la réussite de la Société européenne de satellites est indéniable, c'est surtout l'adhésion du Luxembourg, en 2005, à l'Agence spatiale européenne – qu'il préside conjointement avec la Suisse cette année – qui a entraîné dans son sillage une industrie de pointe, souvent difficile à estimer parce que de nombreux développements relèvent de l'informatique, l'IT, de la recherche et du développement et de l'industrie des matériaux. Ils ne sont donc pas forcément comptabilisés comme relevant «du satellite».
Officiellement, selon la dernière version du catalogue du secteur réalisé par le cluster et le ministère de l'Economie, 25 sociétés travaillent dans le secteur, dont la SES mais aussi Post ou Telindus, les deux seules dont ce n'est pas l'activité principale.
Elles emploient près de 700 personnes et devraient profiter dans les années qui viennent de la structuration de l'université et des centres de recherche publics, puisque trois départements de l'université et autant du LIST s'intéressent à ces problématiques. Il faudrait savoir qui travaille aussi dans l'applicatif, justement l'objet de cette belle exposition itinérante, pour avoir une idée du paysage complet.
Il faudra surveiller le démarrage, au deuxième trimestre 2016, du dernier né dans le milieu, l'EarthLab Luxembourg, par Telespazio France, e-GEOS et POST, sous la bannière d'Hitec pour fournir des données satellites utiles dans la gestion du risque aux assureurs et aux investisseurs dans des projets d'infrastructures.
Satellites, internet des objets et cloud, dirigés par des algorithmes: le projet rappelé hier à l'inauguration de l'exposition européenne par le p.-d.g. d'Hitec et président du Cluster Space Luxembourg, Yves Elsen, semble de taille assez modeste avec l'embauche prévue d'une trentaine de personnes en sept ans mais il a un très bon potentiel de développement. Chacun de ces trois thèmes est en vogue et les assureurs seront les prochains «ubérisés»...
La société pourrait servir d'exemple au Luxembourg: le développement d'applications dans beaucoup de secteurs d'activités est très porteur...
Pour tout savoir de l'exposition à visiter gratuitement au Knuedler jusqu'au 25 octobre de 9h à 20h: www.wort.lu
THIERRY LABRO