Le Luxembourg Institute of Science and Technology va coordonner un projet à quatre millions d’euros sur les réseaux mobiles 6G. Nommé 6G-Twin, il est financé par le Smart Networks and Services Joint Undertaking, un partenariat public-privé créé par la Commission européenne.
Source : paperjam.lu
Date de publication : 19/10/2023
Le Luxembourg Institute of Science and Technology (List) aura son rôle à jouer dans l’avènement de la sixième génération de réseau de téléphonie mobile: la 6G, qui succèdera un jour à l’actuelle 5G. Dans un communiqué publié ce jeudi 19 octobre, le centre de recherche annonce qu’il aura pour mission de coordonner un projet européen sur le sujet.
«6G-Twin» a été lancé par le Smart Networks and Services Joint Undertaking (SNS JU) – «un partenariat public-privé qui vise à faciliter et à développer le leadership industriel en Europe dans les réseaux et services 5G et 6G», indique son site internet – dans le cadre programme de financement Horizon Europe. Ce projet «fait partie des 27 nouvelles initiatives de recherche et d’expérimentation sélectionnées dans le cadre du deuxième appel à projets du SNS JU», précise le communiqué. Il bénéficiera d’un budget total de quatre millions d’euros, sur trois ans.
Le consortium 6G-Twin est composé de «multiples partenaires, allant des universités et centres de recherche». Ensemble, ils exploreront «le concept de jumeau numérique de réseau (NDT) et son intégration dans les futurs systèmes 6G», explique le chercheur du List Sébastien Faye, coordinateur du projet. Il sera ainsi «possible d’entraîner des modèles et de tester différents scénarios avant de les déployer sur des contrôleurs de réseau physiques». Le projet «prévoit également la création de démonstrateurs qui valideront les concepts développés. Ces démonstrateurs englobent la conduite téléopérée et la distribution de réseaux à faible consommation d’énergie.» Au Luxembourg, «la collaboration inclut Proximus Luxembourg/Telindus, avec qui le List a déjà un accord de collaboration sur le développement de cas d’utilisation basés sur la connectivité avancée».
Plus largement, l’objectif est de répondre au besoin renforcé de services de communication et d’informatique efficaces, face à des réseaux qui «deviennent de plus en plus complexes et distribués, nécessitant une grande variété de technologies pour fonctionner», explique le chercheur. «Avec la 6G, qui se profile maintenant à l’horizon 2030, il est essentiel de concevoir, d’expérimenter et de normaliser de nouvelles architectures de réseau avec plus d’intelligence et d’automatisation – c’est ce que nous proposerons dans ce projet.» L’intelligence artificielle sera sans surprise de la partie puisque, comme l’indique le communiqué «les feuilles de route européennes pour la 6G donnent la priorité à un système de gestion des réseaux complexes basé sur l’IA». Sans oublier les incontournables considérations liées à la durabilité et à l’adaptabilité de ce type de technologies.
Léna Fernandes
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