La logistique a besoin de main-d'œuvre qualifiée

Le Grand-Duché ne compte pas assez de formations orientées vers les métiers de la logistique.

Source : L'essentiel
Date de publication : 21/04/2015

Le secteur de la logistique manque de chefs d'équipe. Et les formations disponibles dans le pays ne sont pas encore en adéquation avec le niveau de développement attendu dans le secteur. «CFL Multimodal va quadrupler ses capacités avec l'Eurohub, et l'aéroport de Luxembourg va encore grandir», illustre Charles Gosselin, manager en intérim du Cluster for Logistics.

Actuellement, le secteur emploie plus de 13 000 personnes, dans 800 entreprises. Il représente 4% du PIB du pays. Problème, «plus de 95%» du personnel d'encadrement est recruté à l'étranger, faute de profils disponibles dans le pays. Le lancement d'un diplôme de technicien en logistique, à partir de la rentrée 2015, aux lycées techniques de Bonnevoie et de Lallange devrait pallier une partie de ce besoin en formation. «Mais cela ne suffira pas. Nous sommes en discussion avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour lancer un BTS dans les prochaines années, voire un master», révèle Charles Gosselin. L'objectif est clair, disposer d'une main-d'œuvre qualifiée manquante sur le marché luxembourgeois.

Au Grand-Duché, seul le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) propose un master en management de la chaîne logistique, au prix de 7 800 euros les deux ans, en plus des frais d'inscription à l'Université de Lorraine, partenaire de la formation.

«Pour réussir dans la logistique, il faut maîtriser l'informatique, les mathématiques et connaître les réglementations douanières et sanitaires. Dans ce milieu, l'anglais est indispensable», conclut Charles Gosselin.

Thomas Holzer