Le 7 janvier dernier, des experts du Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) des domaines de l'hydrologie et de la climatologie ont répondu aux questions de RTL sur le réchauffement du climat. En effet, la température annuelle moyenne pour l'année 2014 bat tous les records avec 10,8 degrés (depuis le début des observations météorologiques à l'aéroport de Findel en 1947). A l'exception des mois de mai et août, les températures moyennes mensuelles de l'année 2014 étaient supérieures à la période de référence 1961-1990.
Les projections du climat régional pour les prochaines décennies suggèrent une augmentation des températures de l'air. Cette tendance positive est essentiellement imputable à une augmentation des températures hivernales. Dans la foulée, on doit s'attendre à une diminution de la fréquence des événements de gel. Pour ce qui est des projections des cumuls de précipitations au Luxembourg, les projections suggèrent des hivers plus arrosés et des étés plus secs dans les décennies à venir. Sur la base de ces projections, nous devons nous attendre à des inondations plus fréquentes en hiver et des sécheresses estivales plus nombreuses. Des événements extrêmes, aujourd'hui encore plutôt exceptionnels, risquent de devenir plus courants sous l'effet du changement climatique.
>> Visualisez le reportage: tele.rtl.lu/emissiounen/de-journal/3027407.html: minutes 39-42
Au LIST, la recherche dans le domaine hydro-climatique porte principalement sur l'exploration de nouvelles approches pour mieux comprendre le cycle de l'eau (p.ex. processus de genèse des crues et inondations, temps de transfert et de résidence de l'eau et des polluants dans les eaux de surface et souterraines). Parmi les projets phares citons le projet PAPARAZZI, cofinancé par le Fonds National de la Recherche (FNR), dans lequel il s'agit de développer des outils basés sur la télédétection spatiale et permettant de visualiser les inondations en temps réel, ou encore le projet STORE-AGE (co-financé par le FNR) qui visera à mieux comprendre dans les prochaines années, la variabilité spatio-temporelle des fonctions de stockage et de transfert de l'eau dans des bassins-versants emboîtés et aux caractéristiques physiographiques contrastées.