Un pas vert sur la planète rouge

Publié le 03/10/2023

Retour sur les succès qui ont marqué l'année 2022 : des chercheurs du Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) ont montré que des plantes peuvent pousser sur du régolithe simulé, malgré la carence en azote

Selon la feuille de route internationale pour l’exploration spatiale, les premières installations humaines sur la planète Mars sont prévues d’ici 2040. La culture de plantes comestibles in situ sur les surfaces martiennes ou lunaires génèrera de l’oxygène tout en produisant de la nourriture pour les visiteurs et futurs côlons. L’eau émise et purifiée par les plantes pourra être condensée et recyclée. En ligne avec la stratégie nationale de recherche et d’innovation et ses objectifs axés sur les ressources spatiales pour le maintien de la vie, le LIST a commencé à étudier la croissance des plantes sur les simulants du régolithe martien en utilisant une combinaison d’imagerie et de omique. Le ray-grass italien a été utilisé comme modèle d’espèce herbacée à croissance rapide.

"Dans un futur où il y aura des avant-postes martiens, les gens devront cultiver des plantes in situ en utilisant des ressources que l’on peut réellement trouver sur Mars, comme les régolithes. Il est donc nécessaire de comprendre comment les plantes réagissent d’un point de vue physiologique lorsqu’elles sont cultivées sur ce type de substrat. Nous sommes allés jusqu’à un maximum de quatre semaines pour voir comment les plantes se comporteraient sur simulants de régolithe martien et elles poussent effectivement, mais, comme prévu, elles montrent des signes de carence nutritionnelle." Gea GUERRIERO, Senior Research and Technology Associate.


Les équipes de recherche ont montré que les plantes peuvent pousser sur les simulants de régolithe, malgré la rareté de l’élément fondamental qu’est l’azote. Elles peuvent même repousser après avoir été coupées. Le ray-grass peut donc être utilisé dans un scénario hypothétique où il est fauché pour obtenir de la matière organique à amender. Les données moléculaires obtenues ont pour la première fois montré des changements dans le mécanisme de la plante dont les feuilles et les racines se sont adaptées au substrat de croissance. Les résultats publiés dans Science of The Total Environnent ont suscité l’intérêt de l’Open Science Data Repository (GeneLab) de la NASA et ont été mises en avant dans la lettre d’information Mascot.

La version numérique du rapport annuel du LIST 2022 est disponible en ligne.

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Dr Gea GUERRIERO
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