Apporter une nouvelle dimension aux phases de lancement des engins spatiaux, rien de moins: voilà ce que pourraient permettre les supercapacités.
Il s’agit de technologies de stockage d'électricité qui grâce à leur poids réduit et leur caractère ininflammable sont particulièrement pertinentes pour les applications spatiales. La disponibilité de supercapacités à très fort potentiel de stockage par unité de masse passe cependant par le développement d’électrodes à très haute performance.
Dans le cadre du contrat cadre avec l'Agence Spatiale Européenne (ESA), le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) étudie l'intégration de graphène sur feuille de cuivre commerciale, afin de démontrer la faisabilité du concept de supercapacités flexibles de faible poids.
Le graphène est un mono-feuillet bi-dimensionnel d'atomes de carbone, extrait pour la première fois en 2004 seulement, ce qui avait valu le prix Nobel aux physiciens auteurs de cette découverte.
Coordonnés par Renaud Leturcq, les premiers démonstrateurs sont attendus pour la fin de l’année 2017.
Le LIST, grâce au soutien technique et financier de l’ESA, pourrait bien écrire un nouveau chapitre de l’histoire commune du Luxembourg et de la conquête spatiale.
L’ESA de son côté, espère beaucoup de cette activité qui, en confirmant le graphène comme rupture technologique pour les électrodes des supercapacités, pourrait bénéficier aux différents fabricants européens de ces composants avec lesquels l’Agence poursuit des activités parallèles.
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